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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 20:20
Deuxième partie du défi en deux temps (voir Lendemain qui déchante ). Voici l'intrigue proposée par Aude :


Mais où est passée la sculpture de Gerry Henrard ?

 

Gerry Henrard, l’inspecteur le plus sexy de l’ouest et bien au-delà encore était bien ennuyé. Il lui avait été dérobé la sculpture qui trônait sur son bureau depuis de nombreuses années. Il aurait d’autant plus de mal à la retrouver que pour se concentrer il avait la réconfortante habitude de la contempler, voire la caresser distraitement. Et à chaque fois, ça ne manquait jamais, la solution de l’énigme s’imposait à lui, évidente. Il bouclait alors son enquête en quelques heures.

C’était une sculpture assez particulière que lui avait offerte un ami sculpteur : Philippe Mordevol. Elle représentait un sexe de femme. Tous ne s’en apercevaient pas au premier coup d’œil, mais parfois un regard un peu plus attentif se transformait en regard pour le moins surpris quand les personnes présentes dans le bureau de Gerry Henrard s’apercevaient de la forme originale voire originelle de la sculpture. Il était toutefois fort heureux que Gerry ne travaille pas à la brigade des mœurs. Le supérieur de Gerry, le commissaire Clandus ne s’était jamais aperçu de rien. Il croyait encore qu’il s’agissait d’un moulage raté réalisé pour la fête des pères par le fils de Gerry.

Gerry aurait pu demander à Moredevol de lui en vendre une autre mais il attribuait à sa sculpture des pouvoirs magiques.

Il n’avait aucun indice. Les personnes habituelles avaient eu accès à son bureau : ses collègues, son chef et la femme de ménage en qui il avait toute confiance.


 

***

 



Et voici la fin que j'ai proposée :
 

Il faut retrouver la sculpture de Gerry Henrard !

 

 

Mais qui donc a bien pu voler à Gerry Henrard, l’inspecteur le plus sexy de l’ouest et bien au-delà encore, sa vaginale statuette, réalisée par son ami Philippe Mordevol et objet d’inspiration et de superstition auquel l’inspecteur attribue des vertus surréalistes mais pour le moins rassurantes ? 

 

 

Tout le monde la trouvait moche ou de mauvais goût, sa sculpture, voire les deux… alors ça ne pouvait être que pour lui nuire et nuire à son travail qu’on la lui avait volée… Mais qui ?

 

Parmi ses collègues, certes, les blagues allaient bon train : «  Alors Gerry, on suit la piste d’une chatte sous un doigt brûlant ? » ou encore : « Pour le jour et l’heure du décès, tu crois qu’on a le choix dans la date ? », mais tout ça était plutôt bon enfant, jamais vraiment méchant…

Et puis il aurait sans hésiter confié sa vie à chacun d’entre eux et tous avaient en lui une confiance tout aussi aveugle alors oui, vraiment, ses collègues étaient au-dessus de tout soupçon.

 

Le jour de la disparition de la sulfureuse statuette son chef, le commissaire Clandus, était tout affairé parce que sa femme et son fils venaient le chercher pour partir en vacances : il voulait à tout prix éviter que le gamin ne tombe nez à nez avec une racoleuse dénudée ou un dealer édenté… Alors il avait eu d’autres chats à fouetter… et de toute façon, c’était pas le genre du patron.

 

Quant à Elena, la femme de ménage… Pauvre Elena… Déjà rouge de colère et de honte mêlées quand elle crut que Monsieur l’inspecteur la soupçonnait, alors qu’il ne cherchait qu’à reconstituer les dernières vingt-quatre heures de sa sculpturale égérie, elle vira vite carrément cramoisie : chaque jour, méticuleusement, elle prenait, époussetait et soigneusement reposait l’anodine babiole, alors elle réagit à grands cris - « rézousse ! » « Maria ! » - en apprenant ce qu’était réellement l’objet dérobé… Elle se signa, quitta précipitamment le bureau et refusa de revenir y faire le ménage.

 

Gerry la soupçonnait néanmoins d’être revenue quand il trouva une chouette clouée sur sa porte… Mais il n’était pas beaucoup plus avancé.

 

Il chercha un palliatif et essaya de se concentrer sur son presse-papier boule à neige, en le frottant distraitement d’un doigt nerveux, mais l’inspiration ne vint pas et l’énigme de sa sensuelle statuette lui paraissait toujours aussi obscure et insoluble.

 

A moins que… Le voleur avait peut-être opéré pour un commanditaire ? Que ne ferait-on pas pour de l’argent… ? Bien sûr cette idée là ne lui plaisait guère, mais il lui fallait bien reconnaître qu’elle tenait la route : Mordevol.

La nature de ses œuvres et ses liens parfois nébuleux avec certaines affaires sordides lui valaient de tenir une bonne place dans les fichiers des mœurs… Certes il n’avait été suspecté dans aucune affaire dont s’était occupé Gerry Henrard et il n’était connu à la crim’ que pour son amitié avec l’inspecteur, mais c’était quand même dans le cadre d’une enquête conjointe avec les mœurs que les deux hommes s’étaient rencontrés…

 

Serait-il possible alors que le ténébreux artiste ait osé abuser l’inspecteur ? Lui aurait-il offert cette sculpture pour la soustraire à l’attention des enquêteurs dans le cadre d’une affaire l’incriminant ? S’agissait-il d’un élément à charge que Gerry aurait malgré lui caché aux autorités, évitant ainsi à son ami d’être inquiété ? Gerry Henrard, l’inspecteur le plus sexy de l’ouest et bien au-delà encore, aurait-il été, à son insu, le complice d’un crime ?

     

L’inspecteur désabusé en était là de ses laborieuses et poussives réflexions, en proie au doute et à la perplexité, quand son supérieur, de retour de vacances, passa la tête à sa porte et lança :

 

-          Ah ! Henrard, faudra me faire penser à vous rendre votre machin, là. Il ressemblait à un truc qu’avait bricolé mon fils pour Noël : je lui avais dit que je l’avais pris pour décorer mon bureau et comme le gamin est passé l’autre jour, je vous ai piqué le vôtre pour qu’y sache pas que j’avais bazardé le sien…

 

-          … ?

 

-          D’ailleurs, c’est marrant, vous savez ce qu’il a dit ? « Papa, pourquoi t’as une zézette sur ton bureau ? » Sans rire ! Ah les mômes, j’vous jure !   

 

 

 

 

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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 22:54

-      Hiiiii ! Elle a bougé !

-      Qui ça ?

-      La dame, là !

-      Quelle dame ?

-      Ben là ! La dame bizarre à la fenêtre !

-     

-       ???

-      Ah ah ah.

-      Quoi ?

-      Super ta blague.

-      Quelle blague ?

-      Ben, la dame qui bouge.

-      C’est pas une blague !

-      C’est bon, laisse tomber, j’ai bien vu que

     c’était un trompe-l’œil !

-      Un quoi ?

-      Ben… un trompe-l’œil.

-      C’est quoi ça ?

-      Tu sais pas ce que c’est qu’un trompe-l’œil ?

-      Non.

-      Ah… Ben c’est ça !

-      … ?

-      Oui : c’est un dessin, une sculpture ou… un truc fait de façon très réaliste pour faire croire que c’est vrai.

-      … ?

-      Ben oui, quoi ! T’as jamais vu ça ? Sur un mur borgne, une fenêtre peinte de telle façon qu’on croirait que c’est une vraie ?

-     

-      Bon. Ben en tout cas ça s’appelle un trompe-l’œil. Et ça c’en est un.

-     

-      Quoi ?

-     

-      Allez ! Qu’est-ce que t’as ?

-      Chhhhhuuuut…

-       ???

-      Te retourne pas, mais je crois qu’elle nous regarde, la dame bizarre de tout à l’heure.


Ecrit pour "la petite fabrique d'écriture": écriture sur image.

 

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 22:28

L’exercice proposé par Ecriture ludique consistait à traiter au moins trois exercices au choix parmi 59… j’ai pris la liberté d’en traiter trois en un seul texte : écriture sur image et sur les thèmes « la page blanche » et « 20ème ».

Avertissement : ce dernier thème est traité en fin d’exercice avec brio en un jeu de mot laconique mais de haute volée.


Le vieil homme attendait assis seul sur un banc

La solitude allait à sa vie comme un gant

Qui donc un jour viendrait donner souffle et élan

A la vie qu’il menait triste comme un loup blanc

 

-          N’importe quoi.

-          Hein ?

-          C’est n’importe quoi : « triste comme un loup blanc », ça veut rien dire.

-          Mouais… T’as pas tort.

-          Et puis bon : le vieux bonhomme seul et triste, les violons, les mouchoirs… si t’as vraiment rien de plus original…

-          Ouais, je sais, mais bon : faut que je ponde un truc et je suis bloquée sur une page blanche depuis deux jours…

-          Et du coup tu te dis que quelques rimes pourries feront l’affaire ?

-          Ben… l’appétit vient en mangeant, alors je me dis que l’inspiration vient peut-être en écrivant…

-          Ah ouais, je vois… ben écoute, si tu as réussi à t’en convaincre…

-          OK, c’est bon... Je vais essayer autre chose.

Le vieux pervers matait tous les sens aux aguets

La proie qui tomberait bientôt dans ses filets

Un sourire satisfait sur son visage flottait

Alors que s’approchait une jeunette bien roulée

-          Hou la !

-          Quoi ?

-          Ah ben t’as changé de style, là !

-          Ben le vieux tristoune, c’était gnangnan, non ?

-          Euh, ouais, mais un sonnet sur un prédateur sexuel… t’es sûre que c’est approprié ?

-          C’est marrant, non ?

-          Hmmmpf. Pas sûr que ça fasse l’unanimité.

-          Mouais… Oh la la… qu’est-ce que je vais bien pouvoir trouver ?

-          Bois un coup, ça te donnera peut-être des idées !

-          Tu parles ! L’inspiration éthylique, c’est rarement brillant ! Quoi que…

 

Le vieil ivrogne cuvait affalé sur un banc

Rêvant qu’il se tapait un petit verre de blanc

Un Pouilly un Gamay mais c’était juste avant

De vomir sur ses braies comme une loque en pleurant

-          Classe ! Bon, qu’est-ce que je te sers ?

-          Bof… une bière ?

-          J’en ai pas… un whisky ?

-          Non, j’y aime pas, ça.

-          Et le vin t’y aimes ?

 

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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 21:00

 

Dans la rosée fraîche de ce petit matin

Qu’importe si je suis gaie ou d’esprit chagrin

Je dois quoi qu’il arrive me rendre au turbin

 

Mais combien vais-je devoir encore faire de détours

C’est bien pire que d’un combattant le parcours

Si jamais je me trompe j’en ai pour deux jours

 

Tout droit si je me loupe c’est la débandade

C’est la bérézina je suis dans la panade

Et dans le pire des cas c’est sûr c’est la noyade

 

Ah bien sûr que tout ça c’est vraiment très joli

Mais c’est bien du souci pour moi je vous le dis

C’est pas toujours facile de n’être que fourmi





Ecrit pour "Papier libre" : Ecriture sur image.

Photo de YVES de MACROCOSMIC : http://macrocosmic.over-blog.com/


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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 14:30

Tous les soirs c’était la même farce. Tantôt dans de la viande, tantôt dans des légumes, mais toujours la même farce. Et j’avais beau lui répéter jour après jour que je ne l’aimais pas, cette farce, rien à faire.

 

Elle y passait du temps, sur son piano, à mitonner ses petits plats… et elle était douée ! Mais cette farce, non : je ne l’aimais pas. Et je le lui disais, tantôt gentiment, tantôt avec agacement, mais en plus de la farce elle me resservait, chaque soir, les mêmes fumeuses excuses. On savait très bien tous les deux que c’était du pipeau, mais on faisait quand même semblant d’y croire, pour éviter que ça ne dégénère… Et une fois le calme revenu, elle partait de son rire de crécelle et on oubliait tout ça… jusqu’au lendemain soir.

 

Un jour comme un autre que je rentrai à la maison dans ma grosse caisse, ma vieille guimbarde cahotante, je me pris à rêver du fumet délicieux d’un plat inédit… A peine arrivé, le cœur plein d’espoir, je fonçai tambour battant jusqu’à la cuisine et… Flûte ! Non. Aucune nouveauté dans les timbales…

 

Mais ce jour là, allez savoir pourquoi, je décidai que le point d’orgue de la soirée serait cette fichue farce…  

 

La dispute a commencé comme toujours, ses excuses, mes doutes, mais je ne l’ai pas laissée m’amadouer si facilement. Le ton est monté, je me suis énervé… et ça a mal tourné. La scie musicale n’était pas rangée, je m’en suis emparé, et vous devinez la suite…

 

Avec tout ça j’ai fini au violon. Mais parfois, j’avoue, le soir, devant mon plateau repas, elle me manque, sa farce.

 

 

 

Ecrit pour « les Impromptus » avec la contrainte : Vous devrez glisser dans votre texte un ou plusieurs instruments de musique et le commencer par la phrase : « Tous les soirs c’était la même farce ».

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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 22:06

Ce texte a été écrit pour un Défi du samedi en deux temps : D'abord : "emberlificoter le héros d'un récit policier ou d'aventures dans une situation, la plus inextricable possible" et "se garder absolument de la dénouer". Ensuite, semaine suivante, dénouer la situation inextricable... d'un autre participant.

Voici donc mon début d'histoire...





C’est forcément la pire gueule de bois de toute ma vie. Je ne me souviens pas avoir bu, mais je ne vois pas bien ce que ça pourrait être d’autre...

Déjà, je ne sais pas du tout où je suis. C’est pas chez moi, ça au moins, c’est sûr : c’est grand, très grand, c’est luxueux, c’est tellement propre que c’en est presque flippant… Bref : pas chez moi.

Et puis je ne connais pas cette femme. Tout à fait mon genre, superbe : rousse, sculpturale, poitrine généreuse… splendide. Exactement le genre de femme que j’aurais pu draguer dans un bar et essayer de ramener chez moi… Sauf que je ne suis pas chez moi. Et qu’une femme comme ça ne m’aurait jamais suivi. Et qu’elle est morte.

Enfin : je ne suis pas médecin, mais pour ce que j’en vois, elle n’a pas l’air bien vaillante. Tellement pas que j’ai vomi copieusement à l’instant ou mon regard s’est posé sur elle… ce qui m’a donné une idée de ce que j’ai mangé hier - chinois apparemment - mais pour ce que ça m’avance…

Je suis… quelque part, menotté – oui, menotté à une splendeur rousse et apparemment morte, couvert de ce qui ne peut être que son sang et je n’ose pas bouger. Si je bouge, je la déplace et, dans les films, ils disent toujours de ne pas déplacer le corps avant… avant quoi ? L’arrivée de la police ? Faudrait déjà que je l’appelle… or, donc, je ne suis pas chez moi, je ne sais pas où est le téléphone et, franchement, je ne me vois pas traîner ma… la… enfin : je ne me vois pas fouiller l’endroit en quête d’un téléphone avec un cadavre attaché au poignet…

Mais dans quelle merde est-ce que je me suis encore fourré ? Si seulement j’arrivais à me rappeler… quelque chose. N’importe quoi.

La dernière chose dont je me souviens, c’est que je me suis retrouvé en galère après une arnaque foireuse... alors j’ai tiré un portefeuille à un touriste et puis je suis allé chez Gégé : il prolonge un peu l’happy hour pour moi quand il sait que je suis pas en fonds… Après… ben je voulais juste une soirée classique : boire des coups et finir comme un con bourré en boite, à me faire éconduire par des nanas même pas jolies qui, elles, par contre, auraient dû boire un peu plus… Sauf que je ne me souviens plus de rien après mon dernier verre chez Gégé… Je me revois sortir de son rade, tout seul, ça, j’en suis presque sûr, et… plus rien. Ce salon immense, cette femme, tout ce sang… Oh la la, mais quelle merde !

Bon. Rester calme. Respirer. Réfléchir.

Si ça se trouve je la connais cette fille. C’est peut-être pas une vraie rousse, peut-être une copine qui s’est teint les cheveux, peut-être… Faut que je la regarde mieux.

Respirer… Allez !

Non. Définitivement, je ne connais pas cette créature. Dommage. J’espère au moins que je me la suis tapée avant… avant quoi ? Oh merde ! J’espère que je ne l’ai pas tuée ! Non... Non non non. C’est pas mon genre, ça. Moi je vole, j’arnaque, je mens, mais je ne tue pas… Tiens : elle a un tatouage, c’est joli… c’est quoi ? C’est… oh merde : je connais ce dessin ! Où est-ce que j’ai déjà vu ça ? Une marque de bière ? L’enseigne d’un troquet ? Un soleil, un couteau… ah merde, ça va pas me revenir…

Bon. De toute façon je peux pas rester là comme ça sans rien faire… Je vérifierais bien si c’est une vraie rousse… Non : vu le sang sur le bout de drap qui la recouvre, ça doit pas être joli dessous… Appeler. Merde, ça va ressembler à quoi si quelqu’un me trouve comme ça ? Plein de sang, menotté à un cadavre et… et ça c’est bizarre : qu’est-ce que je fous en guêpière léopard et porte-jarretelles ?

Mais quel merdier… Faudrait au moins que j’arrive à me détacher, pour pouvoir téléphoner, m’habiller ou… ou me casser d’ici, en fait ! Tout simplement. J’ai assez d’emmerdes comme ça… J’ai rien à voir avec tout ça moi ! Et puis… oh merde ! On vient… oh non… la police, bien sûr… oh quelle merde…

Ne rien dire, ne rien dire, ne rien dire, tout ce que je dirai sera retenu… ah, tiens, ben au moins je vais voir si c’était une vraie rousse… oh merde, c’est pas vrai : c’est un roux !






La suite... la semaine prochaine, donc, quand mon camarade de jeu sur ce défi l'aura écrite !
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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 11:58


 

-         Je dis pas que c’est pas joli, je dis que c’est… simple.

-         Ben oui, c’est simple. Je sais. Mais je me suis donné du mal, quand-même. Tu pourrais être plus… je sais pas. Clément. Enthousiaste…

-         Sans rire : c’est ta fille qui l’a fait, non ?

-         Tu cherches à me vexer, là, ou tu me fais juste marcher ?

-        

-         Hein ?

-         Euh… Bon. OK, c’est vraiment toi qui l’as fait ?

-         Ben oui !

-         OK… Et tu veux vraiment concourir ?

-         Ben évidemment, enfin ! C’est super bien fait, quand-même ! Ose me dire qu’on ne reconnaît pas un joli ponton sur une mer d’huile ???!!!

-         Ah ben si, bien sûr, on reconnaît… Mais tu sais que parmi les autres concurrents, y en a un qui a fait le château de Versailles en allumettes et un autre Saint-Pierre de Rome ? Alors le prends pas mal, mais ton ponton en bâtons d’esquimau dans une cuvette…

 


Ecrit pour « Ecriture ludique » avec la consigne : « Surprenez-nous, et surprenez-vous aussi si possible, en écrivant ce que l'image ci-dessus vous inspire, et que vous êtes seul à percevoir. »

Photo :
The miracle was a fake
- Sylvain Lagarde


 

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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 10:14

Tag

Bah... oui. "Tag".

C'est un genre de truc qu'on se passe... et pis c'est
Cacoune qui me l'a envoyé alors forcément, je joue... ;o)

Voilà keskecé:

Le tag en lui-même : prendre un livre, l’ouvrir à la page 123, aller à la ligne 5 et recopier les 5 lignes qui suivent. Et citer auteur, éditeur et année d’édition de l’ouvrage. Ne pas oublier, de citer le lanceur de tag et de taguer d’autre personnes, forcément.

Alors page 123 de ma lecture du moment, accrochez-vous c'est de haute volée :

- Stark... Stark, nom de Dieu... criait la voix furieuse de Crowley.
- Ouais, je suis là.
- T'étais passé où, sacré nom d'un chien ?
- Une cigarette est tombée du cendrier sur la moquette.
- Finissons-en, le pressa le policier. 

C'est "Stark" de Edward Bunker, chez Rivages, 2008. Pas le meilleur roman du monsieur (quoi que je ne l'ai pas encore fini - même pas encore lu la page 123 - alors on ne sait jamais...) mais quoi qu'il en soit je vous invite à foncer sur tous ses autres romans, surtout ceux avec "bête" dans le titre, c'est que du TRES bon!

Quant à "taguer" d'autres blogs... ben... j'voudrais bien, mais j'peux point : j'suis toute neuve, connais pas trop encore les autres ! 
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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 09:56


Alors que je rêvais d’une rencontre impromptue

Entre un prix littéraire et une danseuse nue

Je me suis réveillée et me suis souvenue

Qu’il était un peu vain de jouer les ingénues

Car même si je ne danse qu’en petite tenue

Et si mon scribouilleur n’est qu’à peine connu

Rien ne sert de renier l’aventure saugrenue

Que virtuellement nous avons bien vécue

 

 

Ecrit pour les Impromptus Littéraires sur le thème « Aventure » avec obligation d’utiliser les mots « impromptu(s) » et « littéraire(s) ».

 

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27 septembre 2008 6 27 /09 /septembre /2008 09:30


-      Vous êtes sûre ?

 

-      Oui.

 

-      Mais... euh... comment dire...

 

-      Je le veux.

 

-      Vous savez, vous avez réellement gagné. Ce n'est pas une plaisanterie ! Vous pouvez vraiment  choisir n'importe laquelle de toutes les œuvres exposées ici. Sans rire !

 

-      C'est ça que je veux.

 

-      Vous savez... enfin... sans vouloir vous inciter à tous les excès, sachez quand-même que vous pourriez repartir avec la Vénus de Milo ou le Radeau de la méduse…

 

-      Vous croyez vraiment que des trucs pareils tiendraient dans mon salon ?

 

-      Oh ! Je disais ça comme ça, c’était juste des exemples… Mais vous pourriez choisir quelque chose de plus raisonnable… je ne sais pas… un petit Vermeer par exemple ?

 

-      Je croyais que je pouvais prendre ce que je voulais ?!

 

-      Oui… oui. Bien sur. Mais là… c’est-à-dire qu’il faudrait que je voie avec la sécurité… Vous ne voulez pas une statuette égyptienne ?

 

-      Bon, écoutez : j’ai payé 1 247 fois mon entrée, dans l’espoir d’avoir le ticket gagnant et de pouvoir éviter que le premier abruti venu ne décide de priver l’humanité d’une œuvre majeure, en l’accrochant entre les photos du rejeton et le chien en canevas dans son salon, alors arrêtez de m’emmerder et donnez-moi ce satané extincteur avant que je ne change d’avis et que je ne vous dépouille de la Joconde !



 

 

Ecrit pour le défi du samedi avec la consigne : « Visite d’un musée. Oh joie, votre billet d’entrée comporte un numéro qui vient d’être tiré au sort et vous gagnez le droit d’emporter l’œuvre que vous voulez ! Laquelle choisirez-vous et pourquoi ? Le choix du musée reste libre pour chaque participant. »

 

 

 

 

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