5 mars 2009
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Un an. Un an jour pour jour.
Comme ç’a été long, comme il a fallu lutter pour ne pas craquer plus tôt. Sur la fin ç’a été un combat de tous les jours… Mais qu’il est bon d’imaginer l’effet de mon retour sur l’esprit passablement torturé de cet inspecteur ! Déjà l’année dernière, quand j’ai massacré ses filles et mutilé sa femme, j’avais frôlé l’orgasme en le voyant se précipiter sur l’illuminé à qui j’avais fait endosser mon rôle pour lui tirer une balle dans la tête. Sa co-équipière l’avait arrêté de justesse. Et quand il a finalement retourné son arme contre lui-même, j’ai été obligé de quitter la scène de crime parce que mon excitation et ma jubilation détonnaient trop notablement au milieu des flics contrits et des badauds horrifiés. Là encore il n’est pas allé au bout de son geste. Inspecteur Frank Oste. F. Oste. Le bien nommé ? C’est ce qu’on va voir maintenant. Les règles du jeu ont changé. Je vais l’obliger à se mesurer à sa nature profonde. A affronter ses démons. Faire le choix du bien ou du mal. Grâce à moi. A cause de moi. Malgré moi.
Un an. Un an jour pour jour. C’est le retour du prédateur. Mon retour. Et je me suis donné du mal pour soigner l’événement. J’ai commencé par un bon vieux massacre à l’ancienne. J’ai choisi ma cible pour l’opulente poitrine de la jeune maman. J’ai laissé ma signature de façon non seulement évidente mais aussi pour ainsi dire franchement ostentatoire. Je ne me suis pas contenté de mordre à belles dents le sein, je l’ai presque entièrement mangé. Sans rien changer d’autre à mon mode opératoire. Pas question de prendre le moindre risque que ces cons de flics ne comprennent pas immédiatement qu’il s’agissait bien de moi. Le timing était primordial pour m’assurer un effet retentissant. La presse allait adorer. Frank aussi.
J’ai foncé ensuite à l’hôpital où était enfermé le crétin qui m’avait servi de doublure malgré lui et qu’ils avaient arrêté à ma place. On ne dira jamais assez comme il est dommageable de ne pas payer correctement le personnel hospitalier : on achète leur silence et leur complicité pour une bouchée de pain de nos jours. C’est à la portée de toutes les bourses de tromper la surveillance d’un établissement psychiatrique de haute sécurité. Un scandale. Mais quel pied j’ai pris ! Déjà la tête du pauvre gars quand il m’a vu entrer dans sa chambre. Et quand il a compris. Je l’ai vite réduit au silence et n’ai pas pris le temps de me délecter de la peur et la souffrance dans son regard. Il faut parfois savoir sacrifier son petit plaisir à une plus noble cause. J’étais là pour offrir à mon public une mise en scène horrifique et me remettre sur le devant de la scène sans tarder, et le jour J. Un an après… Ce serait du plus bel effet à la une des journaux.
J’ai donc rapidement tué mon bonhomme, mon fameux témoin gênant qu’ils viendraient vite interroger en découvrant mon dernier massacre. Et je l’ai découpé assez soigneusement pour bien leur montrer que j’avais pris tout mon temps. Qu’ils sachent que mon plan était parfaitement pensé et minuté. Que j’étais maître à bord. Qu’ils allaient avoir du mouron à se faire. Je me suis régalé à faire avec les morceaux du pauvre gars un montage suffisamment discret pour qu’il ne saute pas aux yeux tout de suite mais que l’horreur et le dégoût gagnent progressivement mon public. Je croisais les doigts pour que Frank soit parmi les premiers sur les lieux.
Et je n’ai pas résisté au plaisir de lui adresser un petit message personnel, pour m’assurer qu’il n’y aurait pas le moindre doute sur mes intentions. Sur une photo de sa famille que j’avais volée chez lui le jour où je l’ai massacrée, j’ai écrit, avec le sang de mon nouveau cadavre : « Joyeux anniversaire Frank ». Avec ça, s’il n’en faisait pas une affaire personnelle…
Ecrit pour les Impromptus Littéraires sur le thème "Le retour du prédateur".
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Les impromptus
3 mars 2009
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11:27
« Il a cueilli la fleur de mon amour.
Chassé mes doutes.
La nuit va être courte.
Le prédateur est de retour. »
« J’ai cueilli la fleur de son amour.
Chassé ses doutes.
La nuit va être courte.
Je boirai son sang avant le jour. »
Ecrit d'après le thème de la semaine des Impromptus littéraires.
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Les impromptus
1 mars 2009
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18:04
A l'ombre du grand baobab mon bel amour
j'ai posé ma flemme et ma rêverie du jour
Dans le ciel écrasant le soleil est de plomb
dans ma douce torpeur il murmure ton nom
Sur la moiteur d'un songe souffle l'harmattan
portant jusqu'à mon âme ton rire et ton chant
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inspirationS
27 février 2009
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09:00
- Et alors elle revient dimanche ?
- Ouais.
- Oh ben elle est pas partie longtemps, c’est pas sérieux…
- Bah… nan,…
- Eh oh ! C’est bon. Ça va. T’es lourd là.
Et pendant ce temps-là…
Les moutons leurs excès cessèrent
tout comme la semaine dernière
pas de quoi en faire une affaire
de cette semaine sans bergère
après tout ce n’est qu’une bergère
et pas vraiment une ménagère
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Perso
26 février 2009
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09:00
- Mais elle risque pas de perdre des lecteurs, quand même ?
- Si.
- Ben c’est grave !?
- Bah… nan, c’est bénin.
Et pendant ce temps-là…
Les moutons libres s’égaillèrent
osant même s’envoyer en l’air
puisque bien trop loin la bergère
voulait jouer les aventurières
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Perso
25 février 2009
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09:00
- Et donc elle a programmé des publications pendant son absence ?
- Ouais ouais.
- Ah c’est malin ça…
- Bah… nan, c’est bénin.
Et pendant ce temps-là…
Les moutons sans gêne s’installèrent
se vautrant même en pleine lumière
en l’absence de la bergère
partie buller dans d’autres sphères
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Perso
24 février 2009
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09:00
- Et elle fait quoi au Bénin ?
- Trekking.
- Ah ?! Et c’est pas dangereux ?
- Bah… nan, c’est bénin.
Et pendant ce temps-là…
Les moutons joyeux prospérèrent
voletant dans les courants d’air
tandis que bien loin la bergère
foulait vaillamment d’autres terres
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Perso
23 février 2009
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09:00
- En vacances la bergère ?
- Ouais, au Bénin.
- Ouah ! C’est formidable !
- Bah… nan, c’est bénin.
Et pendant ce temps-là…
Les moutons fous s’agglutinèrent
moutonnant dans les coins par terre
dès que fut partie la bergère
respirer d’autres atmosphères
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Perso
21 février 2009
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09:05
Il est gentil lui. Je comprends pas bien ce qu’il dit, mais il est gentil. J’espère qu’après on pourra partir. Je sais pas pourquoi ils nous laissent pas tranquilles. Ça fait trois jours déjà. Je suis fatiguée. Je comprends pas ce qu’on a fait de mal. Ils nous ont mis en prison. Je comprends pas pourquoi. On a rien fait. Je voulais pas trop venir parce que j’avais peur de l’avion. Mais en vrai l’avion c’était rien. Pourquoi ils nous laissent pas tranquilles ? On a fait trois dodos en prison déjà. Mais maintenant je voudrais être avec maman. J’ai douze ans. Judelcia en a cinq. C’est long trois dodos en prison. Il faut nous laisser tranquilles maintenant.
Inspiré d’un fait tristement réel survenu en FRANCE
Ecrit pour le défi du samedi : « L'avocat commence sa plaidoirie : « Mon client (ma cliente) a commis un crime abominable, néanmoins je vais vous demander de l'acquitter pour les raisons suivantes... » Vous étiez dans la salle. »
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Défi du samedi
20 février 2009
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14:47
... alors hop :
- des zoulis mots qui font du bien en-dedans : brève , trop courte, et choeur céleste, divin.
- et une tranche de rigolade : post-it , parce que c'est bon de rire parfois.
enjoy !
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Perso