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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 21:56
 

-  Oh la la, p'tit moral, moi, ce soir...
-  Ben qu'est-ce qu'y a ?
-  Oh, le boulot, j'en ai marre...
-  Ah...
-  Mouais. J'triture des chiffres toute la journée, la moitié chais même pas à quoi y correspondent et l'autre moitié... ben chais pas non plus, en fait.
-  Ah ouais...
-  Pis l'pire c'est que j'm'en fous.
-  Ah, forcément, ouais... là...
-  Ouais... faudrait que je change, quoi...
-  Ben ouais... et tu voudrais faire quoi ?
-  Chais pas... un truc marrant.
-  ...
-  ...
-  Clown ?
-  Pfff...
-  Ben quoi ? Clown, c'est marrant... clown. Moi je trouve ça marrant.
-  Ouais, c'est bon, laisse tomber.
-  ...
-  ...
-  Moto-crottes ?

 
 


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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 08:00

 

-         Oh mamour, tu me gâtes ! Quel luxe ! Quelle taille… mmm c’est énorme !

-         Hmpf…

-         Et puis ça tombe bien, on est là tranquille, tous les deux, vais pouvoir m’en délecter au calme, peinarde…

-         Hm hmm…

-         Rhôôôô la la… et quelle volupté !

-         Velouté, minouche, velouté.

-         Hein ?

-         On dit « velouté », pour un yaourt, pas « volupté ».

 

 

Déclinaison du thème de la semaine des Impromptus littéraires : « Luxe, calme et volupté ».


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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 10:58

 

Alanguie dans mes draps de soie, je regarde mon reflet dans la grande psyché dorée. A mon cou des diamants en rivière pour seul vêtement, le silence assommant de cette vaste demeure pour seule compagnie. Perdue sous mon haut baldaquin au milieu de ce trop grand lit, je me prends à rêver d’une vie moins aigrie.

 

Je me vois ouvrière, infirmière ou bien caissière, de ces femmes que l’on prend par derrière.

Je vous imagine, Baron, pour une fois, cochon suant, râlant, me saillant comme une truie.

 

Mais hélas je suis châtelaine, alors ce n’est que délicatement, d’un doigt expert, bagué, manucuré, que je m’envoie au firmament.

 

 

 

 

Ecrit pour les Impromptus littéraires sur le thème « Luxe, calme et volupté ».

 

 

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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 22:20

Sur le marché des enfants rouges

il n’y a pas grand-chose qui bouge

à part les feuilles dans le vent

faut dire aussi que les enfants

y sont vraiment de drôles de teignes

ils collent des gnons et des châtaignes

ils font trébucher les vieilles dames

hurler les chiens pleurer les femmes

alors y a pas grand-chose qui bouge

sur le marché des enfants rouges

 



 

 

 

 

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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 09:17

 

-          Aaah ! T’es qui toi ?

-          Un génie.

-          Ah ?

-          Ouais.

-          Et tu sors d’où ?

-          De ton ordinateur.

-          Ah ? Je l’avais pas éteint ?

-          Si. Mais je suis un génie.

-          Ah.

-          Ouais.

-          Et qu’est-ce que tu fais là ?

-          Tu veux dire dans ta salle de bain ?

-          Euh… aussi, ouais.

-          Je voulais pas risquer de te réveiller en venant plus tôt.

-          Mais me cueillir à poil au sortir de la douche ça te gêne pas ?

-          Hin hin… non.

-          Et sinon, qu’est-ce que tu fais là ?

-          Ben tu m’as libéré.

-          Ah ?

-          Ouais.

-          Comment ?

-          En lisant et en aimant tous mes poèmes…

-          Hein ?

-          T’es toujours fourrée sur mon blog.

-          Ah… ? Ah ?!!! Tu es… ?

-          Je suis, oui. C’est moi.

-          Non ?

-          Si.

-          Et t’es un génie ?

-          Ouais.

-          Ben merde alors…

-         

-          Et c’est parce que tes vers sont magiques que je les trouve tellement beaux ?

-          Ah non, ça, c’est parce que tu les lis avec le cœur ouvert et les yeux amoureux.

-          Ah ?

-          Et tu t’en rends même pas compte. C’est encore plus beau.

-          Ah… Et qu’est-ce que tu veux, à part mater mes seins ?

-          Je mate pas !

-         

-          Bon, OK. Je mate… Sinon je viens exaucer tes vœux.

-          Mes vœux ?

-          Ben oui. Je suis un génie.

-          Ah ben oui. Mais c’est que là faut que j’aille bosser, moi.

-          Ben je t’accompagne alors.

-          Hein ?

-          Ouais. Je reste avec toi jusqu’à ce que tes vœux soient exaucés.

-          Ah ? C’est obligé ça ?

-          Ben c’est la règle.

-          Ah. Elle est con cette règle.

-          Ouais. Mais c’est la règle.

-          Et je dois en faire combien des vœux ?

-          Quatre.

-          Quatre ?

-          Ouais. Deux gentils et deux moins gentils.

-          Hein ?

-          Deux gentils…

-          Ouais c’est bon, j’ai compris. C’est quoi cette connerie ?

-          C’est la règle.

-          Elle est…

-          … con cette règle, oui. Mais c’est …

-          … la règle, OK. Compris. Et il se passe quoi après ?

-          Ben je deviens humain et je suis libre.

-          Cool. Et sinon ?

-          Je deviens aigri et je te harcèle.

-          Ah ouais… Bon, ben les vœux, hein…

-          Ouais, c’est mieux.

-          Bon… alors… euh…

-          Prends ton temps, hein ?

-          hm hm…

-         

-          ’vais commencer par les moins gentils.

-          D’ac…

-          Euh… ben fais qu’on soit dimanche, tiens.

-          C’est moins gentil, ça ?

-          Ben ça fait chier les gosses que les parents traînent à la messe, ça frustre les accros du shoping, ça fait bosser les curés et Michel Drucker,…

-          OK OK… ça devrait être bon.

-          A y est ?

-          A y est.

-          Cool… Alors ensuite, euh…

-         

-          Hmm… colle ma fille devant l’intégrale des Winx avec assez de bonbons pour tenir toute la journée.

-          Et ça c’est pas gentil parce que… ?

-          T’es con ou quoi ? Depuis quand l’abrutissement télévisuel et le gavage sucré des enfants est-il une bonne chose ?

-          Ah ouais… vu comme ça…

-          A y est ?

-          A y est.

-          Cool… Maintenant les gentils… zou, dans ma chambre. Fais-moi une ambiance tamisée, un fond sonore tout joli et un grand plateau avec des tas de madeleines toutes chaudes et de l’eau bien fraîche.

-          T’es sûre ?

-          Oui.

-          Bon… Ben voilà.

-          Ouais ! Trop bien… M’en reste un ?

-          Oui, un gentil.

-          Alors je veux que tu te déshabilles. Maintenant on a toute la journée devant nous pour faire connaissance, mon poète de génie…

-         

-         

-          Tout ça pour ça ?

-          Tout ça pour ça.

-          Tu veux pas plutôt la fortune ?

-          Nan.

-          La gloire ?

-          Nan.

-          Faire trébucher Sarkozy le nez dans une bouse au salon de l’agriculture ?

-          Hmmm… tentant mais nan.

-          Que moi ?

-          Que toi.

-          Mais tu sais que t’avais qu’à demander, j’aurais dit oui…

-          Je sais. Mais comme ça tu sais à quel point je te veux.





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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 21:17

Jamais je ne serais allée m’inscrire sur un site de rencontres : bien sûr on n’y trouve pas que des pervers… mais plus sûr encore, tous les pervers s’y trouvent. On a beau être pervers on n’en est pas forcément stupide pour autant. Et où chercher à assouvir ses fantasmes lubriques sinon dans un vivier en perpétuel renouvellement d’âmes esseulées ? Alors les sites de rencontres, non. Jamais de la vie. Je n’aurais pas osé.

 

Mais là…Oui, on s’est bien croisé sur internet, mais sur un site de création littéraire. S’il vous plaît. Excusez du peu. D’entrée, ça en jette, hein ?

 

-          Et comment vous vous êtes connus ?

-          Par affinités littéraires… il poètait, je scribouillais, on s’est très vite plu.

 

Y a pas à dire, ça a de la gueule, comme rencontre.

 

Evidemment, au début, j’étais plutôt réticente… Faut dire qu’il m’a fait une cour certes très courtoise, mais pour le moins persévérante et totalement déroutante. Pensez donc : des poèmes comme s’il en pleuvait, de l’amour à chaque vers et une invitation permanente au rêve qui sommeille en chaque femme tant soit peu fleur bleue… Alors oui, c’était un peu trop, tout ça, quand même. Mais il a su abattre toutes mes résistances… Tout en douceur, progressivement, méthodiquement… Un doute ? Un poème. Une crainte ? Une chanson. Comment aurais-je pu résister ? Sans compter tous ces points communs qu’on se découvrait au fil de nos échanges. Et sa voix si douce et chantante au téléphone... Ah quel bonheur ! De célibataire presque endurcie je me retrouvais égérie sublimée dans des vers somptueux… Alors oui, bien sûr, j’ai accepté qu’on se rencontre.

 

Il y avait bien eu cette fois, là…

 

-          Oh ! J’adore cette chanson ! Tu la connais ?

-          Oui : c’est tel album, chanson numéro tant.

-          Whow ! Faut être autiste ou psychopathe pour retenir des trucs comme ça !

-          Mais non… C’est que je l’adore aussi, alors à force de l’écouter…

 

Maintenant que je suis attachée, nue et grelottante, à mon propre radiateur avec ce malade qui me grave ses putains de poèmes au cutter sur la poitrine, j’essaie de comprendre quels sont les autres signes que j’ai négligés.



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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 08:59


tu n’es pas là

et je te rêve

du bout des doigts

tant que j’en crève

pourtant amour

même aussi loin

au petit jour

je me sens bien




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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 08:43

 

Avec les produits de toilette

c’est sûr ç’aurait pas été bête

avec shampoing et savonnette

 

Entre pansements et aspirine

derrière le pot de vaseline

ou bien alors dans la cuisine

 

Dans mon grand tiroir à bazar

avec les piles et l’entonnoir

mais non y a rien dans ce foutoir

 

Dans la table de nuit plutôt

avec mon livre et mon vibro

mon carnet d’notes et sa photo

 

Dans mon tiroir à p’tites culottes

mais oui bien sûr que je suis sotte

c’est une bonne planque pour des capotes

 

Me revoilà mon chérinou

ah mais non ça va pas du tout

mon amour tu bandes tout mou

 

Ah ben oui mais faut dire aussi

depuis le temps que t’es partie

à la main je me suis fini

 

 

 

Ecrit pour les Impromptus littéraires sur le thème « Pagaille »

 

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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 09:06

Devrais-je prendre le large

me fondre dans l’écume

m’éloigner de l’orage

m’effacer sans rancune

 

Devrais-je prendre un courant

pour fuir ce triste écueil

emportée par un vent

de mon espoir linceul

 

Devrais-je mêler le sel

de mes larmes à la mer

en sanglot éternel

sur un regret amer

 

Ou devrais-je piteuse

me laisser enfermer

dans cette image odieuse

et mon idylle souiller

 

Me faire plus tenace

m’oublier dans l’attente

espérer tête basse

un lendemain qui chante

 

Moi qui voulais t’aimer

bien loin des sombres fonds

me voilà confrontées

à mes pires démons

 

Muse amante amusante ou maîtresse traîtresse

Je resterai aimante que tu prennes ou bien laisses

 

 

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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 15:59

 

Me gratouiller le dos caresser ma poitrine

baiser mon ventre chaud d’une lèvre coquine

flatter ma libido me faire gourgandine

me porter au plus haut d’une joie libertine

 

Visser à mon regard un regard amoureux

arrimer mes espoirs bien au fond de tes yeux

chasser mes idées noires d’un souffle affectueux

promettre de grands soirs et des matins heureux

 

Sur ma hanche poser ta main et avancer

d’un même pas léger vers demain sans ciller

en étant assurés de toujours s’y aimer

 

Un monde dans tes bras qui s’ouvre tout à moi

poser ta vie en moi la mienne tout en toi

être là être en moi serré tout contre là

 

 

 

 

Ecrit pour le Défi du samedi :  Thème : A quoi servent les hommes

Genre : Sonnet

 

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