Paul Le Mariol était de l’école l’enfant le plus énervant.
Il faisait le malin du soir au matin et voulait impressionner ses copains par tous les moyens.
Un jour qu’il faisait beau, les enfants faisaient du vélo et des jeux rigolos. Arriva Paul Le Mariol, qui fit sa crâne sur sa bécane et dit « moi la forêt épaisse, à fond la caisse, je peux la traverser, les doigts dans le nez ! »
Il pédala à fond, zigzagua entre les troncs et se vautra comme un étron.
Il fut retrouvé blanc comme marbre encastré dans un arbre. On le retira avec force et son visage resta gravé dans l’écorce. A partir de ce jour Paul Le Mariol devint Paulo L’Idiot et son sourire mauvais devint sourire benêt. Dans les bois il ne fait plus de vélo, mais souvent on l’y voit parler aux oiseaux.
On dit qu’encore aujourd’hui, quand ses promenades l’emmènent jusqu’à l’arbre qui lui fit la cervelle en panade, son visage de bois verse une larme en le voyant.
Ecrit pour le Défi du samedi : « écriture (pour enfants) sur image »