J’apparais un peu après l’heure du crime
Mais avant l’heure où blanchit la campagne
J’arrive il est vrai sans raison ni rime
Quand il n’y a que les rêves qui vous gagnent
Subrepticement je vire l’heure d’été
Qui me cède sa place en frissonnant
Et je plonge dans la nuit l’heure du thé
J’assombris également l’heure des mamans
J’avoue que je ne suis pas fatidique
Je ne suis pas non plus toujours la bonne
Pourtant à ma façon je suis unique
Car c’est du temps perdu que je vous donne
Vous m’aimez pour l’heure de sommeil gagnée
Me maudissez pour l’heure de jour perdue
Midi à mes quatorze amies cherchez
Allez rendormez-vous n’y pensez plus
Ecrit pour Kaléïdoplumes sur la consigne 44 : "Changement d'heure : vous faites parler l'heure..."