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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 09:02

 

« Top erection drug store »

 

C’est le dernier en date des nombreux messages que je reçois quotidiennement et qui me proposent mille et une solutions alléchantes pour me gonfler la bite.

Franchement, ça fait rêver. Tous les matins, j’ouvre ma boîte et je découvre avec gourmandise une foule de sauveurs de sexualité mollassonne, prêts à me vendre le secret d’un pénis non seulement plus long et plus large, mais aussi plus performant et endurant, tout ça pour une bouchée de pain rassis. Le bonheur n’est ni dans le pré ni simple comme un coup de fil, il est là, soigneusement rangé dans ma boîte à spams, simple comme un clic qui changera à jamais ma vie sexuelle.

 

Mais la vie est décidément injuste et cruelle… Toutes ces délices à portée de souris et moi qui n’ai pas de bite. Life sucks. Moi non, du coup.

 

 

 

 

 

 

 

 

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 14:00

 

c1028mCe n’est pas parce que c’est l’Ascension que vous êtes obligés de vous sentir légers, c’est pourquoi je vous encourage à aller faire une petite visite courtoise aux Amuses Gueulent : sur une gentille invitation de Martine Frangipane et Bertrand Gigot, je leur ai livré en toute impudeur le secret, jusqu’ici jalousement gardé, de mon inénarrable joie de vivre.

 

Je parle bien entendu de ma fameuse recette du bonheur.

 

Je ne saurais trop vous conseiller, quand vous serez là-bas, d’en profiter pour flâner un moment et découvrir les perles culino-littéraires qui s’offrent aux lecteurs exigeants et aux papilles sensibles.

 

Bonne lecture et bon appétit.

 

 

 

 

 

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 01:37

 

Ce qu’il y a de bien avec la vie en général et les gens en particulier, c’est qu’ils sont pleins de surprises pour qui sait se ménager une  part de naïveté. Et de toute évidence j’en ai une, quant à moi, fort bien préservée.

Depuis bien longtemps - je serais tentée de dire depuis toujours, mais ce ne serait pas rendre justice aux quelques aventuriers qui m’ont à l’occasion honorée de leurs prouesses plus ou moins convaincantes au lit - j’appartiens peu ou prou à la catégorie de celles qu’on appelle les mal-baisées. Les pas-assez-baisées serait probablement plus juste, mais le terme est moins usité.

Ce n’est pas tant que je ne voudrais pas, mais… passons, mon propos n’est pas de décortiquer les raisons profondes de mes affres sentimentales et sexuelles, mais bien plutôt d’en évoquer les palliatifs. Du moins ceux que j’ai trouvés pour le sexe, parce que pour ce qui est des sentiments… je ne suis pas là pour faire de la pseudo-psychologie de bazar, mais pour aborder des questions pratiques : comment, lorsqu’on est un répulsif à mecs, peut-on malgré tout tirer un coup de temps en temps avec un partenaire humain, vivant, et consentant ?

Une petite précision avant d’aller plus avant : quand je dis « répulsif à mecs », je fais plus allusion à un problème comportemental et relationnel qu’à une bonne vieille disgrâce physique majeure. Sauf à me méprendre gravement sur la perception que j’ai de moi-même, je ne crois pas être physiquement repoussante et je ne parle donc, ici, que de ce que je connais.

 

Comment, donc, se faire sauter quand on est sentimentalement incapable ?

 

De nos jours, c’est soi-disant d’une simplicité enfantine - même si, s’agissant de sexe, l’emploi du terme « enfantin » me gêne un brin - et il suffirait, paraît-il, d’aller dans un bar déguisée en bonne grosse chaudasse, de choisir sa cible - allez : disons une cible principale et un plan B au cas où - et… et je ne sais pas. Personnellement je n’ai jamais pratiqué ce genre de chasse à l’homme et j’ignore totalement comment on peut bien s’y prendre.

Mais ce n’est pas un problème. Et ben non. Parce que de nos jours, il y a internet et les sites de rencontres… Vous êtes déjà allés sur un site de  rencontres ? Alors pour commencer, il y a les photos. Entre 75 et 90% des photos expliquent à elles seules le recours du modèle au site de rencontres : c’est la foire aux thons. Je ne suis pas certaine d’être forcément bandante en photo, n’empêche que je n’ai pas envie de sexe au point de m’envoyer un thon.

Les moches, c’est pas grave quand il y a autre chose. Quand on peut dire « oui, mais il est gentil », ou « drôle », ou « très intelligent », ou… bref, vous savez bien. Pour une simple affaire de sexe, il faut que l’emballage fasse envie, ce qui élimine déjà bon nombre de candidats. Ensuite, sur les sites de rencontres, on ne propose jamais du sexe. L’argument commercial de base est l’amour. Alors certes, faudrait être stupide et plus naïve encore que je ne le suis pour croire qu’il n’y traîne que des cœurs purs en quête de grands sentiments, mais il est toutefois de bon ton de faire semblant. Les hommes en tout cas se sentent obligés de faire semblant. Bien sûr à des degrés variables, les plus audacieux allant jusqu’à avouer qu’ils ne cherchent qu’à « partager de bons moments de détente et plus si affinités », mais aucun n’annoncera clairement qu’il a juste envie de sexe. Du coup, c’est du boulot de faire la part des choses pour dégoter les candidats éligibles. Sans compter qu’après, il faut encore les ferrer. Parce qu’il faut savoir une chose : un homme qui veut tirer sa crampe, c’est… un homme. Une femme qui veut se faire sauter, c’est… ben vous savez bien, hein, vous l’avez déjà pensé au moins trois fois depuis le début de votre lecture. Et ce n’est pas parce que c’est exactement ce qu’il cherche que pour autant il aimera qu’elle se présente comme telle. Il faut donc encore savoir se montrer charmante, mais réservée, pas farouche, mais pas dévergondée non plus et, le plus difficile, réussir cette prouesse de ne pas passer pour une folle du cul, tout en n’ayant surtout pas l’air d’espérer obtenir un deuxième rendez-vous. Pas facile facile.

Et le risque de plantage, entre les photos bidonnées, les baratins réussis et les interprétations approximatives, est énorme. Quand on sait par ailleurs qu’avant de pouvoir arriver à l’éventuel premier rendez-vous, il faudra obligatoirement payer à un moment ou un autre, c’est un investissement en temps et en argent dont la rentabilité est extrêmement incertaine.

 

On finit par penser qu’il ne reste plus qu’à composer avec le manque et ce bon vieux rabbit. Mais on se trompe. Non : on fait toujours bien de composer avec ce bon vieux rabbit (enfin, c’est ce qu’on m’a dit, hein…), mais pour ce qui est du manque, il reste une solution. Je ne saurais plus bien dire ce qui m’a amenée à cette idée-là - le désespoir, très probablement - mais je dois dire qu’une fois que je l'ai mise en pratique, j’ai regretté toutes ces longues traversées du désert qui avaient jalonné ma vie sexuelle et au cours desquelles j’aurais presque pu payer pour me faire sauter.

J’ai vendu mon corps. A des hommes. Je me suis prostituée. J’ai fait la pute. Oh, pas sur un trottoir dans une ruelle sordide puant la pisse et la gerbe, hein. Non. Je n’avais pas besoin de vendre du sexe pour vivre, seulement pour retrouver une activité sexuelle au moins occasionnelle. Alors j’ai fait ça très proprement, sur internet. C’est incroyable tout ce qu’on peut faire à partir de son ordinateur. Non seulement tout est très bien fait pour qu’on se sente en sécurité, mais en plus c’est autrement plus efficace que les sites de rencontres et la dragouille de boîte de nuit ! Déjà, impossible d’être bredouille : les femmes rechignent à se vendre, tandis que les hommes aiment payer pour le sexe, c’est comme ça. Du moins ceux qui ne veulent vraiment que ça et l’assument. Dès lors qu’ils payent, ils se savent dédouanés de l’affect et ils en dédouanent naturellement la femme qu’ils veulent sauter. Et bizarrement, ils n’attendent pas nécessairement de la femme qu’elle soit anormalement belle, exceptionnellement perverse ou les deux à la fois. Certains si, évidemment, et il y a des tas de femmes qui offrent toutes sortes de prestations, les vraies professionnelles du sexe, mais il y a un marché très ouvert pour les amateurs, où les hommes veulent juste tirer un coup traditionnel, avec une femme qu’ils auraient pu rencontrer tout seuls sans les difficultés évoquées plus haut et avec, peut-être, quelques inhibitions en moins compte tenu de la nature commerciale de la relation.

Franchement, la moitié des mecs qui ont payé (cher) pour me sauter m’auraient eu à l’œil s’ils avaient proposé. Au lieu de ça, non seulement je me suis fait des couilles en or (vos couilles en or, messieurs, si vous me permettez ce bon mot tout en finesse), mais en plus j’ai enfin découvert ce que voulait dire « épanouissement sexuel ». Je n’ose imaginer ce qu’aurait été ma vie si j’avais découvert ce filon plus tôt, à cet âge où on se croit délurée parce qu’on dit « bite » à la place de « sexe » dans les « discussions débridées » qu’on a avec les copines. A cet âge, surtout, où on a physiquement une endurance et une énergie qui démultiplient le champ des possibles au lit. Et de longues années devant soi pour les explorer tous.

Mais je n’ai pas commencé très jeune et je vieillis déjà. Je ne me sens pas flétrie et certainement pas rassasiée, mais je ne résiste plus à la concurrence. Je sais qu’il y a même dernièrement des clients qui m’ont choisie parce que l’offre reste encore très inférieure à la demande et que, faute de mieux, je faisais encore à peu près l’affaire. Je vis mes dernières transactions. Il y a bien un marché pour les amateurs de vieilles, mais psychologiquement c’est un peu rude. Alors je soigne ma sortie. Je voudrais éviter le coup de trop, pour autant je n’ai pas envie de me retirer tête basse - la queue entre les jambes, si vous me permettez encore un bon mot tout en finesse. Certains de mes anciens clients fidèles qui sont déjà passés à plus jeunes m’ont toutefois gardé un soupçon de tendresse, cette tendresse du miché pour sa pute habituelle. Parfois même la tendresse des premières fois : j’ai été pour certains d’entre eux leur première expérience de sexe payant.

Mais quand je réfléchis à tout ça, avec le recul… pourquoi les hommes ont-ils ce besoin d’asservir la femme, d’en faire leur chose, leur marchandise qu’ils ont payée et dont ils peuvent donc disposer à loisir pour simplement la sauter ? La plupart de ces types avec qui j’ai couché étaient très normaux. Gentils, même, pour certains. Et aucun n’a exigé de moi quoi que ce soit d’extravagant que j’aurais pu n’accepter que pour l’argent. Je n’ai couché avec aucun homme répugnant ou violent. Très peu avec qui j’aurais beaucoup hésité avant de dire oui juste pour le plaisir. Je n’ai rien fait d’ailleurs qui ne serve pas avant tout mon plaisir. L’argent et le plaisir des clients n’étaient finalement que secondaires.

Alors pourquoi a-t-il fallu qu’ils me rabaissent à l’état de marchandise ? Leur fierté et leur assurance ne passent-elles vraiment que par l’humiliation de leur partenaire ?

 

Ils ont assouvi les désirs de mon corps, mais souillé mon âme.

 

Et ils achèvent de m’humilier en ne venant plus à moi. Alors c’est moi qui vais les chercher.

Je ne casserais pas les prix pour de nouveaux clients - on a sa fierté, même avec les seins qui commencent à tomber - mais une opération du type « liquidation totale avant fermeture », « grande braderie avant cessation d’activité », c’est différent.  

Trois de mes anciens habitués sont déjà venus. J’ai encore deux rendez-vous prévus. Les autres n’ont pas encore répondu, mais je n’en suis qu’à ma première campagne, je n’ai pas commencé la surenchère promotionnelle.

Le premier, je l’ai tué très simplement et très rapidement d’un coup de couteau de cuisine. Le deuxième, je l’ai étouffé. Il a mis longtemps avant de se débattre ; il a dû penser que pour la dernière, je lui sortais le grand jeu tendance sado-maso. Le troisième, je l’ai attaché, comme il me le demandait souvent. Et je l’ai bâillonné - sans qu’il demande, ça. Du coup, lui, j’ai pris tout mon temps pour lui faire payer ses humiliations à répétitions… je crois qu’il a demandé pardon, mais je ne suis pas sûre, avec le bâillon. Quelle lavette. Infoutu d’assumer sa position de mâle conquérant et possesseur à la première difficulté. J’attends le prochain dans moins d’une heure. Juste le temps d’aller mettre celui-là avec les autres dans le bureau et de nettoyer un peu.

Si tout se passe comme prévu, en deux ou trois jours maximum j’aurai à peu près lavé les outrages qu’ils m’ont fait subir et je pourrai m’envoler vers une quelconque destination paradisiaque où je disparaîtrai gentiment pour dépenser enfin leur argent.

 

 

 

 

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 00:04

 

poufAprès un article sur les vibromasseurs et un sur les talons aiguilles, j’étais bien décidée à lancer une nouvelle ligne éditoriale, pour explorer l’inépuisable source d’inspiration que constituent « les accessoires féminins ».

 

J’avais déjà dans l’idée, par exemple, d’évoquer le problème des huiles essentielles et autres substances « écolo-zen-mon-cul », supposées vous détendre, recentrer vos chakras de morue, (OK, je retire « de morue », ’scusez), vous faire perdre du poids, vous rendre heureuse et guérir le rhume, mais qui, pour l’essentiel, ne servent qu’à agresser les odorats non entraînés et engraisser les parapharmaciens, néo-gourous de toute une génération de névrosées.

 

Je voulais aussi aborder la question du mascara waterproof. Utile à la piscine pour la pratique en compétition de la natation synchronisée et en cas de grosse suée (mais à ce point, n’est-ce pas excès de coquetterie de se soucier de son maquillage ?), il plombe en revanche tous vos effets quand vous jouez la femme blessée et les sanglots dignement retenus, que seul un fin trait noir dégoulinant bien malgré vous le long de votre joue tremblante pourrait trahir.

 

J’avais envie également de vous parler de Pilates – rien à voir avec Ponce, même si ça vous fait des muscles en pierre (ah ah ah) – et dans la foulée de ceintures vibrantes ou électro-stimulantes et autres merveilles qui font mincir, durcir, polir, reluire, etc.

 

Et puis il y a les bidules qui font gling-gling, à accrocher aux sacs ou aux téléphones, les bidules pour accrocher les sacs eux-mêmes (j’ai pas bien compris où, mais je n’aurais pas hésité une seconde à enquêter pour vous livrer l’information), les bidules qui sont comme des sacs, mais qui vont à l’intérieur des sacs qui eux, en sont vraiment (oui, bon… là aussi j’aurais creusé) et…. bref. Déjà des tas de bons sujets qui se bousculent et pourtant, pourtant, ils ne sont guère que la surface de ce puits sans fond qu’est le grand marché aux conneries coûteuses et inutiles qui vident vos poches et remplissent vos placards au gré des modes et du vent. Une belle perspective de renouveau de mon écriture semblait s’offrir à moi.

 

 chakra.jpg

Et puis en fait je me suis aperçue que ça me faisait chier alors, à la place, je me suis fait une peinture de guerre avec un vieux rouge à lèvres, daté au carbone 14 à l’époque post-adolescente, mais de peu, et oublié au fond d’un tiroir, j’ai fait deux-trois étirements pour pas me froisser un muscle bêtement et je suis allée me faire un sophrologue, dealer d’encens, en lui faisant avaler 4 litres et demi d’huile de ricin artisanale, 2 d’huile de vidange et quelques-uns d’huile de coude, histoire de pas rentrer frustrée non plus, sinon ça me déglingue le karma et après je dors mal.

 

    

Je vous annonce donc la mort de poupouf et le retour de poupoune.

 

 

 

 

 

illustration "pouf" : miss malice

 

 

 

 

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 10:44

 

Avez-vous déjà observé ce phénomène étrange autant qu’amusant qui donne aux femmes, de prime abord normales, cette étonnante et improbable démarche : buste droit penché en avant, reins creusés, cul forcément en arrière et genoux pliés ?

Ça s’appelle la talonnite aigue. Ou aiguille, c’est selon.

 

Je ne suis pas experte en matière de mode ou d’attributs féminins, mais j’ai observé que la hauteur limite, le point de rupture au-delà duquel la démarche devient ridicule, semble être variable selon les individus. Certaines femmes supportent très bien des hauteurs vertigineuses tandis que d’autres plient et peinent à partir de quelques petits centimètres. Pas de règle absolue, donc, mais franchement, mesdames : jetez simplement un œil à votre allure quand vous voyez votre reflet dans les vitrines ! Cette marionnette maladroite juchée sur ses baguettes fragiles qui semble sur le point de s’affaler, menton en avant, c’est vous ! Et si vous ne vous rendez pas compte vous-mêmes, demandez autour de vous…

S’il est évident que le talon affine et allonge la silhouette tout en accentuant le galbe de la jambe pour qui sait le porter, il devient votre pire ennemi s’il dépasse votre hauteur limite, à partir de laquelle on a l’impression que l’aiguille n’est pas au talon, mais plantée dans votre fessier jusque loin dans votre dos, vous obligeant à cette inclinaison dangereuse et risible du buste vers l’avant.

 

Enfin je dis ça… ce n’est que pure compassion, mon côté cœur tendre. Parce que tant que les femmes qui sont prêtes à se torturer pareillement commettent ce genre d’erreurs de calibrage de leurs échasses, ça laisse à celles qui ne s’élèvent guère une chance d’être encore regardées dans la rue, malgré la platitude de leur démarche… alors faites donc, hein !

 

 

Talon aiguille FR L

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 23:54

 

On est entre nous, alors j’en profite pour soulever cette question futile, mais parfois primordiale pour qui se la pose : quand on est une fille célibataire de type endurcie malgré elle, qu’on n’arrive à rien dans les relations dites « normales » avec les hommes, qu’on n’est pas prête à vendre son corps ni même à le prêter à un inconnu au hasard d’une rencontre sans lendemain, que reste-t-il pour prendre son pied ?

Oui, parce que bon, il n’est nul besoin d’être une grosse chaudasse pour aimer le sexe et avoir à l’occasion envie d’un petit orgasme, c’est humain… alors ? Hein ?

Au contraire des hommes, les femmes n’ont pas la branlette aisée. Et je ne parle pas d’un quelconque contexte socioculturel, héritage judéo-chrétien ou autre considération psychologique, non, loin de moi l’idée d’intellectualiser mon propos, je parle simplement de physique. Vous aurez tous noté que le sexe de l’homme dépasse, à une distance raisonnable de ses mains, simplifiant ainsi l’acte ci-avant mentionné de branlette. La femme quant à elle prend plutôt son pied de l’intérieur et la nature ne l’a pas équipée des attributs nécessaires pour y parvenir aisément seule. D’une part en raison de l’accessibilité réduite de la zone à mains nues, d’autre part parce qu’il suffit de regarder une bite et ses doigts pour identifier, normalement, un problème de taille. Si ce problème ne vous apparaît pas de façon évidente, mesdames, optez pour des partenaires majeurs et, si c’est déjà le cas, je suis vraiment, vraiment, sincèrement désolée.

Nous voici donc devant l’évidence : la fille célibataire précédemment évoquée doit s’équiper, du moins est-ce préférable si elle souhaite éviter les tendinites et surtout, surtout le risque de se retrouver aux urgences avec une cucurbitacée (qui manquera pour la salade du lendemain) coincée à l’endroit même où ses doigts trop courts et trop fins n’ont su lui donner l’orgasme recherché. Là, deux possibilités s’offrent à elle : courir les sex-shops à la recherche de l’ustensile adéquat ou feuilleter son catalogue de vente par correspondance, pages « beauté et forme ». Et là… là… un monde nouveau s’offre à elle. Un monde plein de promesses et coloré jusque dans les noms des articles : « magic rabbit », « the boss », « sexy bunny », « dinky digger », le « flexible avec œuf vibrant » ( ??!!!), « stranger », « sprinter », « patchy paul », « cry baby », « G-spot multi-speed », « el love », « gigi rose » et le mystérieux « cone »… Oui, oui : pages « beauté et forme », plus ou moins entre les gaines et les épilateurs à poils de nez. Le sexe se cache parfois dans des lieux insoupçonnés.

Ainsi donc le choix du nouveau meilleur ami de notre célibataire (ou chaudasse, après tout…) s’avère presque plus délicat que le choix d’une nouvelle paire de chaussures. Pour couper court à des tergiversations forcément sans fin puisque pour ce genre d’achat, du moins la première fois, on ne demande pas l’avis d’une amie, on optera donc généralement pour la sobriété et le sérieux du « masseur rechargeable ».

S’ensuit l’attente de la livraison, que l’on choisira en relais-colis, plus rapide. Et quand l’objet tant attendu est enfin arrivé, on se prend à redouter que le paquet n’ait la forme de son contenu et l’on s’imagine rougissante chez le buraliste (« ah ah ! Comme ça vous gagnerez p’t’être au tirage aujourd’hui ! ») ou chez le pompiste (« et ben ça, ça va vous faire un sacré plein ! ») et on se demande si on avait vraiment, vraiment besoin de ça et si le concombre, après tout… Mais bon : on n’a pas opté pour l’offre « essayez avant de payer » alors on prend son courage à deux mains et on va chercher son gode dignement à la boutique cadeaux en face de l’école.

Le paquet est rectangulaire, mais énorme et on a soudain une inquiétude… a-t-on eu les yeux plus gros que le ventre ? De retour à la maison, on ouvre, les mains un peu tremblantes, partagée entre l’excitation et l’angoisse, mais l’objet est finalement à peu près conforme à ce qu’on attendait. Un coup d’œil rapide au mode d’emploi, même si on se dit que bon, là, ça va, on a une petite idée, et on va pouvoir l’essayer, on en a l’eau à la bouche, le petit goût de la transgression d’un pseudo-tabou ajoute à l’envie et là, on tombe sur la ligne qui fâche : « Chargez 12 heures avant la première utilisation ».

 

La prochaine fois, ce sera un « magic rabbit » à piles.

 magicrabbit.jpg

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